Les adieux

Je suis presque partie. Les bruits se sont tus. Quelque chose se trame. Du sérieux cette fois. On me donne une dernière fois le choix entre la lobotomisation et la mort. Je m’accroche à l’espoir d’un miracle. Me demandant ce que j’ai bien pu faire au ciel pour en mériter autant. Je crains que mon pays ne se prépare des heures bien sombres. Le courage ne suffira pas.

En mode survie

La porte barricadée, en état de siège. Je ne sors plus pour faire les courses, je me douche un jour sur deux. Mes heures sont comptées chaque matin et chaque jour m’offre un nouveau choix entre être butée ou accepter de me faire lobotomiser. L’hp passe régulièrement. Comme personne n’a trouvé de raison d’obtenir une injonction, j’arrive à me sentir en paix chez moi. J’ai subi des pressions pour me mettre à crier aux fenêtres. Pas mon genre.

The end

Alors voilà je dois dire adieu. Les tueurs sont à ma porte. Pour ne rien arranger, je suis encore tombée dans un quartier difficile que s’entend avec les tueurs pour me menacer.Ma porte est barricadée depuis 3 jours et je ne peux même plus faire de course. Ils me menacent d’un attentat pour un oui pour un non. Si je mange une pizza, si j’achète une bouteille de coca. Je ne peux même pas me doucher sans risquer de perdre le peu de dignité qui me reste. Je viens de passer 4 nuits sans dormir. Ils m’accusent de tout et n’importe quoi. Ils me disent pédophile et toxicomane. Ils m’interrogent sans relâche sous la menace. En plus on s’arrange pour que mon texte ait l’air d’être dictée. On me menace maintenant pour que je retire mon texte mais je ne le retirerai pas. On me dit maintenant que c’est un test alors que ça fait des jours et des jours qu’on me donne le choix entre la lobotomisation et être butée. J’ai entendu une fille de Bastion Social du genre tout propre sur elle avouer qu’ils jouaient depuis des années à ce jeu et qu’ils avaient envoyé des dizaines de nanas se faire griller. Je refuse l’hp obstinément, espérant je ne sais quel miracle qui évitera qu’on me bute. Des gens viennent sous mes fenêtres pour tenter de me convaincre de me laisser enlever sous prétexte que ce serait une op d’extraction. Je n’y crois pas. Un des tueurs est monté a ma porte cette nuit pour me laisser un message rassurant alors que j’étais parfaitement calme. Je garde mon calme autant que je peux mais je crains le pire.

St Malo