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Archives mensuelles : octobre 2015
Hymne à l’inventeur du bouchon d’oreille
Hymne à l’inventeur du bouchon d’oreille
A toi le protecteur des amants de Morphée
Toi qui sur nos rêves et nos cauchemars veille
Que tu sois ici à jamais remercié
On ne saura jamais qui tu es d’où tu viens
Ni comment cette idée dans ton esprit germa
Fille peut-être d’Ulysse attaché à son mât
Protégeant ses amis des sirènes par ses soins
On ne dira jamais la joie des douces pauses
D’une âme reconnaissante par toi rassérénée
Repose, ami très cher, que ton âme virtuose
S’unisse au souffle serein de nos sommeils réglés
Silences
Silences
A l’epaisseur
Du papier parchemin
si fragiles
Qu’on en parle
À peine
Et qu’on froisse
D’un claquement
De doigts
D’un battement de main
Silences
Si profond
Que le pourrait si perdre
En y suivant l’écho
D’une marche égarée
Silences si épais
Que le couteau renonce
Silences
Du bruissement des clochettes
Du muguet au vent de mai
Silences
Vous me manquez
O comme vous me manquez
Poème
Un poème du matin
Avant que le flot amer
Des nouvelles sinistres
N’emporte
Ce que le douce nuit
Apportait de repos
Au chagrin
Un poème du matin
Pour invoquer l’espoir
Et ces mots nobles
Qu’hier on chantait en refrain
Un poème pour tendre
La corde d’amitié
Offrir le brin de paix
Dérouler le fil rouge
Un poème pour trouver
La sortie du labyrinthe
Des cauchemars erratiques
Mettre un peu
La vie en musique
Se donner du bonheur
Et tracer un chemin
Pluie du matin
Chantal Boivent a partagé une photo Flickr avec vous.
Ça passe et ça repasse. Devant la maison. Un peu moins depuis qu’il fait froid. Le vieux à béret noir et panier de course en osier. Le black fumant sa clope qui sort le chien de la voisine. Le gros black baraqué de l’immeuble d’à côté qui rentre du supermarché, son pain sous le bras. On ne traine pas. La voisine du dessus sors faire son marché, ferme sa porte, ferme et referme ses verrous. Elle aime les bruits bizarres, les chasses d’eau qui tombe en cataractes, le son des verrous. Celle du dessous, elle c’est le son de son caddie de marché dévalant l’escalier qui l’excite. Je suis sûre qu’elle jouit à chaque marche. C’est comme ça, la vie des gens qui doutent de leur propre existence, ils ont besoin de faire du bruit pour s’entendre exister, comme d’autres se pincent. Ou écrivent. Chacun son truc.
Petit poème
Un poème du soir écrit au petit matin
Un poème du jour à lire dans les coins sombres
Un poème mouillé pour les jours de sécheresse
Un poème du matin quand le soir vous éveille
Un poème de la nuit quand tu n’as pas sommeil
Un poème câlin comme une caresse
Un poème bien aride quand la pluie tombe en trombe
Un poème à tenir dans le creux de la main
Insomnie 10
L’ écho des soirées festives
Qu’on t’inflige comme une punition