Ciels

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Ciels de perspectives infinies
Sur des ciels de matin
Neufs
Ciels de soirs
Aux jours
Plus morts que vifs
Ciels de matins calmes
Ciels d’après la nuit
Trop blanche
Ou trop noire
Ciel d’après nuée
Ciels de brumes
Aux bords des cils
Ciels de pains
D’épices
Ciels de soirs
De miel
Ciels mouillés
D’une attente
Sucrée

Ciels, ciels

Commémoration (Pom pom patapom)

Comme disait Clémenceau, ce grand homme qui fit constater l’adultère de sa jeune femme américaine par un huissier au petit matin, obtenant un divorce dans la foulée entraînant la perte de la nationalité de la malheureuse qu’il fit donc en toute logique expulser dans la foulée, tout ceci en moins de 48h chrono, la musique militaire est à la musique ce que la justice militaire est à la musique.

Je me demande si les marchands d’armes du
monde s’en vont en procession et en musique sur la tombe de monsieur Krupp le 11 novembre en mémoire de ce merveilleux coup de génie commercial que fût la plus ignoble boucherie que le monde ait connu.

Peut être qu’un jour, de mon vivant, je verrai enseigner au peuple comment un marchand d’arme a réussit à lui tout seul à coup de propagande haineuse et de coups de presse, de pressions et de pots de vin distribués à monter deux peuples l’un contre l’autre au point de les amener à s’entre massacrer.

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Poème

Mon immeuble se fait beau
On y joue du marteau
Dès l’aube au boulot
La perceuse sans repos

Mon immeuble vibrillonne
Les murs tressautent et sonnent
Ma douce maison résonne
Tape, tape, tape et tonne

Mon logis a du pot
On lui fait le cadeau
D’une nouvelle peau
Et c’est très rigolo

Poème

Un poème du matin
Avant que le flot amer
Des nouvelles sinistres
N’emporte
Ce que le douce nuit
Apportait de repos
Au chagrin

Un poème du matin
Pour invoquer l’espoir
Et ces mots nobles
Qu’hier on chantait en refrain

Un poème pour tendre
La corde d’amitié
Offrir le brin de paix
Dérouler le fil rouge

Un poème pour trouver
La sortie du labyrinthe
Des cauchemars erratiques
Mettre un peu
La vie en musique
Se donner du bonheur
Et tracer un chemin

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Ça passe et ça repasse. Devant la maison. Un peu moins depuis qu’il fait froid. Le vieux à béret noir et panier de course en osier. Le black fumant sa clope qui sort le chien de la voisine. Le gros black baraqué de l’immeuble d’à côté qui rentre du supermarché, son pain sous le bras. On ne traine pas. La voisine du dessus sors faire son marché, ferme sa porte, ferme et referme ses verrous. Elle aime les bruits bizarres, les chasses d’eau qui tombe en cataractes, le son des verrous. Celle du dessous, elle c’est le son de son caddie de marché dévalant l’escalier qui l’excite. Je suis sûre qu’elle jouit à chaque marche. C’est comme ça, la vie des gens qui doutent de leur propre existence, ils ont besoin de faire du bruit pour s’entendre exister, comme d’autres se pincent. Ou écrivent. Chacun son truc.

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