Paris, Paris

Paris, Paris,
cela fait si longtemps
Paris, Paris,
tu me manques vraiment
Paris, Paris,
tes cafés et tes quais
Paris, Paris,
tes ballades que j’aimais
Paris, Paris,
nous nous sommes tant aimés
Paris, Paris,
puis nous nous sommes quittés
Paris, Paris,
quand j’ai quitté tes bras
Paris, Paris,
j’étais comme hors de moi
Paris, Paris,
toi qui as tout connu
Paris, Paris,
toi qui sais mon âme nue
Paris, Paris,
toi qui m’a vue maîtresse
Paris, Paris,
toi qui sais mes détresses
Paris, Paris,
je me languis de toi
Paris, Paris,
j’ai des envies de joie
Paris, Paris,
de tes matins de fête
Paris, Paris,
de tes nuits de tempête
Paris, Paris,
tout me manque de toi
Paris, Paris,
tes pavés et tes voies
Paris, Paris,
ton odeur, ton essence
Paris, Paris,
même ton indifférence

Paris, Paris,
toi qui m’a tout d’abord donné
Paris, Paris,
et toi qui m’a tout pris
Paris, Paris,
Toi que j’ai dévoré
Paris, Paris,
À pleine bouche, à pleines dents, à plein nez,
Paris, Paris,
Mes espoirs, mes tristesses,
Paris, Paris,
Tes morsures, tes caresses,
Paris, Paris,
Au bout de tes audaces et de tes pas perdus
Paris, Paris,
Au bord de tes palaces et de tes mornes rues
Paris, Paris,
la ronde des rencontres oniriques
Paris, Paris,
tes codes, tes détours, tes signes cabalistiques

Paris, Paris,

À continuer, peut-être…

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Tree man

On s’était bien demandé ce qu’il était devenu. Mangé par un cannibale ou enlevé par les extra-terrestres. On s’était demandé, puis on avait oublié. Et voilà que je l’avais retrouvé. Là, sous mon nez.

Ce qu’on ne ferait pas pour échapper aux gens.

Chantal Boivent